Collegium vocale Strasbourg Ortenau

Novembre 2022 : Mendelssohn Lobgesang et psaume 42

Le ‘’Lobgesang’’, Chant de louange, et le psaume 42 „Wie der Hirsch schreit…“ de Mendelssohn-Bartholdy sont deux œuvres romantiques magistrales du répertoire choral. Elles ont été au programme de nos concerts du 12 novembre 2022 à l’Abbaye d’Erlenbad et du 13 novembre 2022 en  l’Eglise des Jésuites de Molsheim, puis du 19 novembre au “KonzertsHalle” de Freiburg et en l’Eglise Saint-Matthieu de Colmar. Ils ont donc amené les exécutants des deux côtés du Rhin.

Ces concerts ont été l’aboutissement d’un long projet mené, orchestré et dirigé par leur chef commun, Olaf Fütterer.
Pour ces quatre concerts, le Collegium Vocale Strasbourg-Ortenau s’est associé à la Singakademie Ortenau et, nouveauté, au Vocalensemble Breisach dans le but de diffuser la musique et la culture au-delà des frontières.

Ces choeurs ont été accompagnés par les Musiciens sans frontières Alsace-Ortenau, orchestre qui a vu le jour en même temps que la SAO, ainsi que par des musiciens de la Junge Kammerphilharmonie Freiburg qui, eux, accompagnent régulièrement, et depuis longtemps, le Vocalensemble de Breisach.

Ont contribué à ces concerts des solistes de renom : Nathalie Gaudefroy, soprano très appréciée en Alsace, dont on notera la remarquable participation en 2022 dans le film de Jean-Jacques Annaud ‘’Notre-Dame brûle’’,
la soprano Nathalie de Montmollin, et le ténor Wolfgang Klose qui ont déjà, à plusieurs reprises, apporté leur précieux concours aux concerts donnés par la SAO et le CVSO.

On notera une résonance particulière dans nos régions dans le choix des lieux de ces concerts, nous a fait remarquer Olaf Fütterer : sachant que Mendelssohn a composé la majeure partie du Psaume 42 lors de son voyage de noces en 1837, voyage qui l’a mené à travers l’Alsace et la Forêt-Noire, et que certains des mouvements ont été écrits à Fribourg, on ne pouvait rêver
mieux que de rendre hommage à ces lieux et à ces œuvres.


Liens youtube:
Duo “Ich harrete des Herrn” (Ps 52)
Making of Mendelssohn


Article du journal local:

 

Musiciens alsaciens et allemands subliment Felix Mendelssohn


Molsheim a vécu un grand moment dimanche grâce aux musiciens et choristes d’Alsace et d’Allemagne.

Par B. G.

 

Près de 200 musiciens pour interpréter Mendelssohn.  Photo DNA

La vaste église des Jésuites de Molsheim était bien remplie ce dimanche 13 novembre. Le concert annoncé avait visiblement attiré la foule des grands jours, aussi les Amis de l’orgue Silbermann qui en avaient assuré la logistique avec le soutien des bénévoles de la paroisse, de la municipalité, du lycée Camille Schneider, avaient toutes les raisons d’être très satisfaits.

Accueillir 120 choristes et près de 50 musiciens demande une minutieuse préparation.

Trois prestigieux solistes

Cet ensemble s’était déjà produit à Molsheim en 2019 et souhaitait intégrer l’église des Jésuites dans son programme de quatre concerts d’automne.

Dans son allocution de bienvenue et de remerciements, le curé doyen Jauffrey Walter a présenté les différentes formations qui, réunies sous la direction d’Olaf Fütterer, allaient sublimer deux œuvres de Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847) : Lobgesang Symphonie N° 2 Op 52 et Psaume 42 Wie der Hirsch schreit.

Des œuvres romantiques magistrales du répertoire choral. Pour les choristes : Le Collegium Vocale Strasbourg-Ortenau, la Singakademie Ortenau, le Vocalensemble de Breisach, et pour la musique l’orchestre des Musiciens sans frontière Alsace Ortenau, la Junge Kammerphilharmonie de Fribourg.

Trois prestigieux solistes étaient également présents : les sopranos Nathalie Gaudefroy très connue dans la région et Nathalie de Montmollin et le ténor Wolfgang Klose. « Un concert exceptionnel fruit d’une coopération musicale franco-allemande » devait conclure ce dernier.

Lobgesang ouvre le concert et, dès les premières notes,, la foule est subjuguée.

L’orchestre distille tout en délicatesse l’œuvre, en parfaite harmonie entre les cordes, les bois, les cuivres pour marquer le rythme, sous la direction précise et parfois virevoltante d’Olaf Fütterer, qui sait obtenir le meilleur des musiciens et des chœurs.

Elle fait trembler les voûtes de l’église

Impressionnant aussi quand les chœurs se lèvent comme un seul homme pour les mouvements et joignent leurs voix à l’orchestre, aux solistes, ou chantent a cappella. Les trois chœurs évoluent en parfaite harmonie, offrant un splendide volume vocal à quatre voix. Absolument superbe.

La soliste Nathalie Gaudefroy est la seule à intervenir dans cette partie. Quelle voix, quelle présence scénique !

Sa réputation est amplement justifiée. Puissante ou douce selon le mouvement, sa voix fait trembler les voûtes de l’église.

Sans temps mort, le Psaume 42 Wie der Hirsch schreit , qu’on peut traduire par le brame du cerf, prend le relais.

Dans cette symphonie se concentre tout l’art de Mendelsohn. Les interprètes et notamment les solistes – qui chantent parfois en duo ou trio – le subliment. Musiciens et choristes se sont parfaitement approprié l’œuvre.

« Grandiose ! Magnifique ! Bravo ! »

On retiendra l’opération séduction qui se poursuit avec une musique légère et alerte, une belle séquence de valse et les dialogues entre les chœurs, l’orchestre et les solistes, superbes qui se terminent par un final en apothéose.

Le public debout a salué une prestation de près de deux heures parfaitement convaincantes, conjuguant brio et splendeur sonore.

Il a eu droit à un bis tout aussi enlevé.

À la sortie Alfred, venu de Rosheim résume l’opinion de l’ensemble du public « Grandiose ! Magnifique ! Bravo ! »